Pour cette fin de mois de mars, je souhaiterais mettre en avant la bande démo de Fleur Monharoul. J’avais déjà été intrigué par sa démo précédente, je viens d’en découvrir une nouvelle mouture.
Ce qui m’a donné envie de partager cette démo est l’originalité et l’étrangeté qui se dégagent du travail de Fleur. Les personnages proposés accrochent la caméra, l’actrice possède quelque chose qui lui est propre, qui intrigue. Naturellement ses personnages semblent destinés à être des personnages forts (dans le sens ayant une présence forte à l’écran). Parmi les centaines de démos visionnées de comédiens n’ayant pas d’agent (au jour de leur visionnage) un grand nombre se fondent dans la masse. Pour ma part cette démo tire son épingle du jeu. Contrairement à d’habitude je ne saurais pas vraiment évoquer d’éléments directement liés au jeu de Fleur tout simplement car il y a quelque chose, à nouveau, d’étrange et d’intrigant qui biaise mon jugement.
En tout cas, si j’étais réalisateur il est certain que cette démo me donnerait envie de rencontrer Fleur et de voir quelles couleurs prendraient mes personnages s’y elle devait les incarner. J’aurai également envie de voir quelles formes pourraient prendre son travail en fonction des directions qui lui sont données. Bref c’est une démo qui certainement me donnerait envie de l’auditionner et d’en découvrir davantage, c’est donc selon moi une démo parfaitement réalisée !
A ce propos, j’ai toujours pensé qu’au-delà de la performance de jeu, la bande démo, de part sa réalisation et son montage, peut déjà donner des indications sur le comédien qui se cache derrière. En effet, je crois qu’un comédien / une comédienne capable d’avoir suffisamment de recul sur son propre jeu pour en sélectionner des morceaux qui lui permettront de bâtir une bande démo attractive, et bien ce comédien / cette comédienne, non seulement prouve une forme d’expérience (car il sait ce qu’on attend de lui) mais en plus démontre des qualités de lucidité et d’objectivité qui seront toujours des alliés de poids afin d’avancer dans son travail de comédien.
A titre personnel, j’aime beaucoup la douceur qui se dégage sur l’extrait démarrant avec « Jules » à 2mn 28. Cette scène dans la quelle Fleur apporte quelque chose de très doux et de très rassurant contraste beaucoup avec la scène du début démarrant à 36s dans laquelle il se dégage quelque chose de très brut et d’inquiétant. Avec toujours dans les deux cas, cette palpable mais inexplicable étrangeté. Bref, je vous laisse regarder ce travail par vous-même :