Luciano y Alfonso tuvieron la cortesia de hablarnos en francés al final de su espectáculo, entonces deseo empezar este artículo en español. Además, desde la publicación de otro artículo : Ce qu’inspire le travail du comédien Luciano Rosso : Travail, plaisir, précision, lâcher prise, singularité, universalité, en febrero pasado (o sea antes de descubrir a Luciano en la tele y en la prensa francesa … qué orgullo !) pues desde esta publicación, mí blog debe ser el blog francés con mayor número de vistas latinoamericanas – Argentina, Colombia, México, Peru…(unas 5000 para éste articulo, lo cual no es poco!). Pues esta vez por lo menos, los interpretes del Poyo Rojo podrán entender uno de mis artículos, es lo mínimo que puedo hacer para agradecerlos !
No hablaré aqui de sus impresionantes calidades físicas y deportivas que forman la base de la obra. Tampoco hablaré del trabajo realizado para conseguir una representación tan buena (pues el trabajo es lo mínimo que se le pide a un actor). En cambio, quiero destacar la manera como el placer y la generosidad con las que actúan permiten ocultar dicho trabajo.
Además de esta generosidad, existe un dinamismo y una energía vital que traen una gran frescura al espectáculo (aunque lo estrenaron cientas veces). Esta energía proviene además de algunos elementos en la puesta en escena, – cuya precision es casi quirúrgica- que permiten anadir a este espectaculo algunos momentos de improvisación (la radio, la manera como caen los cigarillos..). Estos momentos hacen que los dos actores nos ofrecen representaciones siempre únicas. Incluso en el saludo final se destacan su generosidad y placer…por no hablar de la increíble confianza y escucha que existe entre los dos interpretes !
Puisqu’ils ont eu la courtoisie de nous parler en français à la fin de leur spectacle, je souhaite démarrer cet article en espagnol. De plus, depuis que j’ai écris cet article : Ce qu’inspire le travail du comédien Luciano Rosso : Travail, plaisir, précision, lâcher prise, singularité, universalité, en février dernier (avant même donc de décourvir Luciano sur la télé et la presse française …fierté !), et bien depuis cet article, je dois être le blog français avec le plus grand nombre de vues (environ 5000 pour cet article tout de même) issues d’Argentine, de Colombie, du Mexique, du Pérou…et bien pour une fois au moins ils pourront comprendre l’un de mes articles, je le leur dois bien !
Le blog Au Petit Comédien n’a pas pour vocation de parler de film ou de pièce de théâtre en tant que tel, mais bien de l’Art du jeu, c’est donc sous cet angle que je veux évoquer le travail d’Alfonso Barón et de Luciano Rosso dans le cadre de la pièce Un Poyo Rojo de Hermes Gaido à laquelle j’ai assité jeudi dernier (Théâtre du rond-point, Paris du 13 sept. au 8 oct. 2016).
Lorsque l’on est acteur, il n’est pas toujours facile de rester un spectateur neutre. Lorsque les interprètent jouent mal nous nous imaginons la façon dont nous jouerions à leurs places, lorsque les interprètent jouent bien, nous sommes envieux et nous fantasmons d’être sur scène à leurs places… et puis parfois, comme ce fut le cas pour moi jeudi dernier, certains interprètes de par la qualité de leur représentation peuvent te rappeler à ta qualité de simple spectateur qui ne peut rien faire d’autre que de profiter et prendre du plaisir devant le spectacle proposé.
Pourquoi m’ont-ils marqué ? Et bien les mêmes ingrédients qui m’on donné envie d’écrire sur le travail de Luciano il y a quelques mois m’ont été servi durant cette pièce, avec cette fois la présence d’Alfonso en plus.
Je vais passer sur leurs qualités sportives et physiques qui sont à la base de la pièce. Je vais également passer sur le grand travail fourni pour arriver à cette qualité de représentation (le travail étant finalement le minimum demandé à un comédien). En revanche, je souhaite mettre en avant la façon dont le plaisir et la générosité avec laquelle ils jouent permettent de masquer justement tout ce travail.
En plus de cette générosité, il existe une énergie et un souffle de vie qui apporte une grande fraîcheur à ce spectacle (bien qu’ils l’aient joués des centaines de fois). Ce souffle de vie vient également de quelques éléments de mise en scène permettant d’inclure à ce spectacle, dont la précision est chirurgicale, des moments d’improvisation (la radio, la façon dont tombent les cigarettes…) et permettant aux deux comédiens de nous livrer des représentations toujours uniques. Même leur salut final est empreint de générosité et de plaisir. Sans parler de l’incroyable confiance, écoute qui existe ente les deux interprètes !
Derrière leur talent d’interprètes et leurs capacités physiques, c’est surtout l’énergie de vie et la grande générosité de leur travail dont je souhaite m’imprégner afin de grandir en tant que petit comédien. Le plaisir de jouer, la générosité, tout ça…on le sait en théorie…mais le voir en pratique est bien plus parlant et c’est pour celà que le teatro fisico d’Alfonso et Luciano va rester l’une de mes influences/référence dans mon propre travail.
A la fin du spectacle, j’espèrais peut être parler un peu avec Alfonso et Luciano, leur demander peut être si ils accepteraient que je les filme avec mon téléphone et qu’ils disent « Bonjour Au Petit Comédien ».. mais je ne suis pas resté, je me serais senti bête. Je crois que je souhaitais partir en conservant ce qu’ils nous ont donné sur scène, et ne pas gâcher celà à travers une demande qui aurait été un peu trop « terre à terre ». Peut être tout simplement aussi qu’ayant été un simple spectateur admiratif, je n’ai pas osé.
Alfonso / Luciano : J’espère que votre séjour en France se passe bien !